Tué, ainsi que six personnes, par l'explosion qui a frappé la capitale libanaise ce jeudi, l’ex-ministre des Finances était proche de Saad Hariri et hostile au Hezbollah.
Las de prendre des mesures de sécurité, Mohammad Chatah avait décidé de ne plus circuler en véhicule blindé ces dernières semaines. De sa voiture, il ne reste plus désormais qu’un bloc compact de ferraille calcinée sur la chaussée. L’ancien ministre libanais se rendait ce matin à une réunion de la coalition parlementaire du 14-Mars, dirigée par Saad Hariri – le fils de l’ancien Premier ministre assassiné -, lorsque sa voiture a été pulvérisée par une explosion de 60 kg de TNT déclenchée à distance.
Mohammad Chatah était le conseiller diplomatique de Saad Hariri, et l’un de ses plus proches collaborateurs. Il était considéré comme l’une des têtes pensantes du mouvement du 14-Mars, proche de l’opposition syrienne et hostile au Hezbollah. Mohammad Chatah avait occupé d’importantes fonctions au FMI, et avait été nommé ambassadeur du Liban aux Etats-Unis, avant de revenir s’installer au Liban en 2005, suite à l’assassinat de Rafic Hariri. Entre 2008 et 2009, il avait occupé le poste de ministre des Finances.
Las de prendre des mesures de sécurité, Mohammad Chatah avait décidé de ne plus circuler en véhicule blindé ces dernières semaines. De sa voiture, il ne reste plus désormais qu’un bloc compact de ferraille calcinée sur la chaussée. L’ancien ministre libanais se rendait ce matin à une réunion de la coalition parlementaire du 14-Mars, dirigée par Saad Hariri – le fils de l’ancien Premier ministre assassiné -, lorsque sa voiture a été pulvérisée par une explosion de 60 kg de TNT déclenchée à distance.
Mohammad Chatah était le conseiller diplomatique de Saad Hariri, et l’un de ses plus proches collaborateurs. Il était considéré comme l’une des têtes pensantes du mouvement du 14-Mars, proche de l’opposition syrienne et hostile au Hezbollah. Mohammad Chatah avait occupé d’importantes fonctions au FMI, et avait été nommé ambassadeur du Liban aux Etats-Unis, avant de revenir s’installer au Liban en 2005, suite à l’assassinat de Rafic Hariri. Entre 2008 et 2009, il avait occupé le poste de ministre des Finances.
«UN MESSAGE LANCÉ AU MOUVEMENT DU 14-MARS»
L’attentat intervient à quelques jours de l’ouverture du procès du Tribunal spécial sur le Liban, qui débutera le 16 janvier prochain à La Haye. Cinq membres du Hezbollah, accusés d’être impliqués dans l’assassinat de Rafic Hariri, y seront jugés par contumace. «Mohammad Chatah est l’un de ceux qui avaient fortement plaidé pour le vote d’une résolution des Nations unies pour la création du Tribunal spécial pour le Liban. Il s’agit d’une nouvelle menace d’intimidation à l’approche du procès», explique le député du Courant du futur Nabil de Freige. Saad Hariri,absent du Liban depuis 2011, a accusé dans une allusion à peine voilée le Hezbollah de l’attentat, estimant que «ceux qui ont assassiné Mohammad Chatah et Rafiq Hariri sont les mêmes». Economiste et technocrate, l’ancien ministre des Finances ne figurait pourtant pas sur la liste des cibles prioritaires à abattre. «C’est un homme de consensus modéré, qui ne prenait pas de décisions politiques à un haut niveau. Il est possible que les assassins aient voulu viser n’importe quelle autre personnalité qui se rendait à la réunion politique. C’est un message lancé au mouvement du 14-Mars dans son ensemble», affirme Paul Salem, analyste politique libanais et vice président de l’Institut du Moyen-Orient à Washington.
Depuis quelques semaines, les tensions autour de la formation d’un nouveau gouvernement se cristallisent entre la coalition du 14-Mars, et celle du 8-Mars, soutenue par le Hezbollah. La coalition du 14-Mars plaide pour un gouvernement neutre, qui exclurait de facto le Parti de Dieu. «Les pressions récentes de la présidence de la République et du 14-Mars pour la formation d’un gouvernement de fait accompli d’ici à fin mars pourraient expliquer l’attentat, qui semble davantage lié à des questions de politique intérieure», estime Paul Salem.
Depuis quelques semaines, les tensions autour de la formation d’un nouveau gouvernement se cristallisent entre la coalition du 14-Mars, et celle du 8-Mars, soutenue par le Hezbollah. La coalition du 14-Mars plaide pour un gouvernement neutre, qui exclurait de facto le Parti de Dieu. «Les pressions récentes de la présidence de la République et du 14-Mars pour la formation d’un gouvernement de fait accompli d’ici à fin mars pourraient expliquer l’attentat, qui semble davantage lié à des questions de politique intérieure», estime Paul Salem.
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